Emmanuel Macron et la polémique autour de la « labellisation » des médias


Au début du mois de décembre 2025, on a vu s’enclencher une vive controverse autour d’une proposition formulée par Emmanuel Macron concernant la « labellisation » des médias. L’idée suscite débat, critiques, mais aussi interrogations — l’arène médiatique française en tremble un peu.


Ce qu’a proposé Macron

• Lors d’une intervention récente, Emmanuel Macron a exprimé son soutien à une initiative visant à distinguer — par un label — les médias ou sites d’information qui respectent des critères déontologiques stricts : rigueur journalistique, transparence, vérification des sources, etc.
• Il a insisté : ce label ne serait pas attribué par l’État, mais par des professionnels — des journalistes — ou des instances indépendantes.
• Cette démarche s’inscrit dans le contexte plus large de lutte contre la désinformation, les « fake news », et la multiplication des contenus douteux sur les réseaux sociaux ou certains sites d’information.


Pourquoi ça provoque une polémique

• Certains médias, notamment ceux liés à l’empire "Bolloré Média" (chaînes, journaux, radios), ont vivement réagi : pour eux cette labellisation sonne comme une menace directe à la liberté de la presse. Ils dénoncent une forme de censure déguisée.
• Des responsables politiques — notamment de la droite — ont lancé des alertes : un label, même s’il est censé être « neutre », pourrait devenir un instrument de pression ou de marginalisation des médias indépendants ou critiques.
• Le risque évoqué : qu’une distinction entre « médias labellisés » et « médias non labellisés » conduise à briser le pluralisme, en favorisant les médias conformes à certains standards — potentiellement définis ou influencés par des acteurs proches du pouvoir.


Enjeux du débat : liberté, éthique et confiance

Cette affaire met en lumière des tensions fortes entre deux impératifs :

Le projet évoque — pour certains — une tentative d’encadrement excessif, voire de contrôle indirect des médias. Pour d’autres, c’est une tentative de restauration de confiance et de sérieux dans le journalisme, face à l’éclatement des sources et à l’influence des algorithmes sur les réseaux sociaux.