un conflit : lutte armée entre États ou groupes, potentiellement de grande intensité
la menace : danger, risque sérieux pesant sur un pays ou une population
un appel à la vigilance / à la préparation : invitation à prendre conscience d’un danger et à se préparer, mettre en place des dispositifs pour anticiper un danger
la dissuasion : stratégie consistant à dissuader l’ennemi de frapper, par la menace de représailles
un choc de haute intensité : affrontement violent et à grande échelle, avec forte impact
un discours polémique : propos susceptibles de déclencher une controverse, selon les sensibilités
le devoir de mémoire / responsabilité collective : conscience historique ou collective face aux enjeux de guerre ou de paix
le débat démocratique : processus où s’expriment des opinions variées sur des sujets d’intérêt national
la souveraineté nationale : droit d’un pays de décider de son destin sans ingérence extérieure
❓Questions de compréhension
Qu’a déclaré le chef d’état-major des armées française le 18 novembre 2025 ?
Quelle menace justifiait, selon lui, ces propos ?
Pourquoi ses paroles ont-elles provoqué une polémique dans la classe politique ?
Comment le général Mandon a-t-il défendu son intervention après les critiques ?
❓Questions d’expression orale
Pensez-vous qu’un militaire, même haut gradé, devrait s’adresser directement aux citoyens pour évoquer la guerre et ses dangers ? Pourquoi ou pourquoi pas ?
Que signifie, selon vous, pour un pays « accepter de perdre ses enfants » ? Quelle portée cela a-t-il moralement et symboliquement ?
Dans un contexte de tension internationale, quels messages politiques ou diplomatiques jugeriez-vous plus appropriés qu’un discours de préparation à la guerre ?
Pouvez-vous imaginer des conséquences (positives ou négatives) d’un tel discours sur la société civile et l’opinion publique ?
"Oh ! Vous êtes donc tout à fait lâche, Ferdinand ! Vous êtes répugnant comme un rat…
– Oui, tout à fait lâche, Lola, je refuse la guerre et tout ce qu’il y a dedans… Je ne la déplore pas moi… Je ne me résigne pas moi… Je ne pleurniche pas dessus moi… Je la refuse tout net, avec tous les hommes qu’elle contient, je ne veux rien avoir à faire avec eux, avec elle. Seraient-ils neuf cent quatre-vingt-quinze millions et moi tout seul, c’est eux qui ont tort, Lola, et c’est moi qui ai raison, parce que je suis le seul à savoir ce que je veux : je ne veux plus mourir.
– Mais c’est impossible de refuser la guerre, Ferdinand ! Il n’y a que les fous et les lâches qui refusent la guerre quand leur Patrie est en danger…
– Alors vivent les fous et les lâches ! Ou plutôt survivent les fous et les lâches ! Vous souvenez-vous d’un seul nom par exemple, Lola, d’un de ces soldats tués pendant la guerre de Cent ans ? … Avez-vous jamais cherché à en connaître un seul de ces noms ? … Non, n’est-ce pas ? … Vous n’avez jamais cherché ? Ils vous sont aussi anonymes, indifférents et plus inconnus que le dernier atome de ce presse-papiers devant nous, que votre crotte du matin … Voyez donc bien qu’ils sont morts pour rien, Lola ! Pour absolument ruien du tout, ces crétins ! Je vous l’affirme ! La preuve est faite ! Il n’y a que la vie qui compte. Dans dix mille ans d’ici, je vous fais le pari que cette guerre, si remarquable qu’elle nous paraisse à présent, sera complètement oubliée… A peine si une douzaine d’érudits se chamailleront encore par-ci, par-là , à son occasion et à propos des dates des principales hécatombes dont elle fut illustrée… C’est tout ce que les hommes ont réussi jusqu’ici à trouver de mémorable au sujet les uns des autres à quelques siècles, à quelques années et même à quelques heures de distance… Je ne crois pas à l’avenir, Lola…"