âś…Â TRANSCRIPTION - Épisode 1 : HORS-SÉRIE (P'ti boulot)Â
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Bienvenue dans ce podcast, tout chaud, tout droit sorti du fin fond de mes méninges.
Donc, pour ce premier épisode… à ce qu’il paraît, je parle trop. Alors j’ai décidé de déverser tout cet excès de parole ici, dans un podcast.
Et pour parler de ce premier sujet — ça a été très dur de choisir, franchement — j’ai finalement décidé de te parler de mes expériences professionnelles.
On va donc parler un peu de ce que c’est que de travailler en France. Enfin, non, pas "travailler en France" dans l’absolu, mais plutôt : mon expérience du travail en France.
Sachant qu’évidemment, c’est très différent pour chacun.
Déjà , ça commence au collège. Alors tu sais bien, le "collège" en France, ce n’est pas ce que les gens entendent dans d’autres pays. Chez nous, le collège, c’est grosso modo entre 11 et 15 ou 16 ans, selon le parcours. Moi, j’ai eu de la chance, je n’ai pas redoublé. J’ai donc fait chaque classe une seule fois.
Franchement, ça s’est plutôt bien passé pour moi au collège. Je suis passé entre les gouttes, comme on dit.
J’avais déjà un petit poil dans la main qui commençait à pousser (c’est une façon de dire que j’étais un peu fainéant). Je ne travaillais pas beaucoup, mais comme ce n’était pas trop compliqué, ça passait.
Et puis, à cet âge-là , quand tu viens d’un milieu comme le mien, t’as pas forcément beaucoup d’argent de poche — en tout cas, pas assez pour faire tout ce que tu aimerais faire.
J’ai eu de la chance, hein, mes parents m’aidaient, j’avais pas mal de choses… mais j’ai quand même travaillé.
Pourquoi ? Pour partir en vacances avec des amis.
Oui, j’ai eu la chance d’être autorisé à partir à 16 ans, en vacances avec des potes. Il y en avait un qui venait d’avoir 18 ans, donc il avait le permis. On est partis quelques jours dans un camping, au Pays basque, près de Saint-Jean-de-Luz, pas loin de Biarritz — que tu connais sûrement, ou au moins, dont tu as entendu parler.
J’avais donc pas mal de liberté, mais mes parents m’ont quand même demandé de participer.
Bien sûr… et là , pile pendant que j’enregistre ce podcast, mon voisin commence des travaux.
Bon. Je disais donc...
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Je vais essayer de continuer, même si ça tape à côté. J’vais pas aller me plaindre, hein, il est chez lui, il fait ce qu’il veut, mais bon… ça m’emmerde, voilà .
Et je le dis de manière naturelle. Je vais pas trop faire dans le politiquement correct : je parle comme je parle. Je pense que ça donne un peu de couleur. Parce que quand on parle trop proprement, c’est un peu fade.
Bref, pour revenir à mon histoire : je voulais donc partir en vacances avec des amis, et pour ça, je devais gagner un peu d’argent. Mes parents n’auraient pas pu payer une semaine de camping + la bouffe + les sorties. Et le Pays basque, c’est pas donné : ni les campings, ni les restos, ni l’essence, rien.
Donc j’ai bossé. Je pense que j’ai dû dépenser plusieurs centaines d’euros — pas jusqu’à 1 000, mais on n’était pas loin.
Alors bien sûr, quand tu ramènes un bulletin scolaire moyen (voire médiocre), tu peux pas demander un billet de 1 000 à tes parents pour aller faire la fête avec tes potes. Même des parents riches ne feraient pas ça, enfin j’espère.
Donc voilà , j’ai dû travailler.
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Et dans les Landes, là où j’habitais, à Mimizan (tu peux chercher sur la carte), eh bien… le seul boulot possible à cet âge-là , c’était… le castrage du maïs.
Alors, petite explication : le maïs, cette plante qu’on mange (ou que les animaux mangent), doit être cultivé selon certaines normes.
Sur l’exploitation agricole où j’étais, c’était du maïs pour nourrir les bêtes. Et donc, il y avait une méthode : sur six rangées de maïs, une (ou deux ? j’ai un doute) devait garder ses fleurs, les autres non. Il fallait arracher toutes les fleurs — sauf sur les rangées précises.
Et attention, hein : tu laissais une seule fleur, tu te faisais engueuler comme jamais.
On commençait à 6 h du matin, avec un imperméable sur le dos, un k-way en plastique (souvent un bleu de chez Décathlon). Pourquoi ? Parce qu’ils arrosaient les champs juste avant. Et si t’es pas couvert, en cinq minutes t’es trempé de la tête aux pieds.
Mais comme on est en juillet, à 6 h du mat’ dans le Sud-Ouest, il commence déjà à faire très chaud.
Donc tu marches dans les sillons, entre les plants de maïs, en train d’arracher les fleurs… et tu transpires comme jamais, t’as l’impression de cuire dans ta propre vapeur.
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Et derrière toi, une agricultrice (souvent une dame), qui te surveille et crie avec un accent du coin :
"Eh ben dis donc, va falloir se réveiller là , tu me laisses toutes les fleurs toi !"
VoilĂ . Fallait rien laisser, sinon tu te faisais aligner.
Au bout d’un moment, t’en peux plus. T’as bu un litre d’eau, t’es allé pisser cinq fois.
Quand t’es un mec, bon… tu gères. Mais quand t’es une fille (et il y en avait), je te laisse imaginer la galère, surtout qu’il y avait pas mal de mamans solo dans l’équipe.
Et puis au bout d’un moment, tu craques. T’enlèves le k-way.
Mais là , c’est le drame : les feuilles de maïs, elles coupent. Genre vraiment. Des mini-lames. Dès que tu enlèves le k-way, tu sors avec les bras en sang, pleins de griffures. On dirait que t’as fait un combat avec un chat sauvage. Et ça gratte !
Heureusement, après un moment, le soleil sèche un peu les champs, donc c’est un peu plus agréable, mais t’es toujours en sueur. Et les feuilles continuent de te cisailler les bras.
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C’était vraiment l’enfer.
Mais bon, c’était très bien payé. Pas au SMIC (qui devait être autour de 9–10 € à l’époque), non. Je crois que c’était plutôt 12 ou 13 €, voire 14 € de l’heure. J’ai bossé deux semaines, et j’ai gagné entre 600 et 700 €.
C’était intense, mais rentable.
On bossait pas toute la journée : on commençait tôt, et on finissait vers midi.
Et après ça, t’étais mort. Détruit. Tu pouvais juste aller à la piscine ou te reposer.
Mais voilà , c’était une super expérience. On était beaucoup de jeunes, surtout des mineurs de 16–17 ans. Très peu d’adultes, encore moins d’hommes.
Et franchement, malgré la galère, c’était une vraie première expérience de travail.
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Bon, j’ai dit que c’était ma première vraie expérience… mais en fait, il y avait un "stage" avant, en troisième — la dernière année du collège en France.
C’est un stage obligatoire qu’on fait en entreprise. Et là , j’ai eu de la chance : j’étais pistonné, comme on dit.
J’ai fait mon stage dans une boutique Orange (l’opérateur de téléphonie). C’était super cool. Franchement, c’était pas du tout un vrai travail, mais bon… c’était un bon stage. Le gérant m’a dit :
"Choisis le téléphone que tu veux."
J’avais pris un Nokia, un peu plus stylé que le 3310. Je crois que c’était le 8210, si ma mémoire est bonne.
Et franchement, je me la pétais. On pouvait changer les coques ! C’était le top à l’époque. On était loin des iPhones.
(Et pour ceux qui ont la ref : oui, "un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître…" Voilà . Montmartre, tout ça… Bon, j’arrête.)
Donc ça, c’était un stage. Pas un vrai job.
Mais juste après le lycée, là , j’ai eu plein de vrais boulots. Vraiment dans plein de domaines différents.
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Alors pour la petite histoire : j’ai passé mon bac… mais je l’ai raté la première fois.
Pourquoi ? Bah parce que j’ai pratiquement jamais révisé. J’ai lu quelques pages par-ci par-là , mais bon…
Le jour du bac, je me suis pointé comme ça, sans préparation. Et donc, forcément :
"Merci d’être venu, mais il va falloir faire un effort, monsieur."
J’ai eu moins de 10, donc pas la moyenne. Et en France, si tu as entre 8 et 10, tu peux passer les rattrapages. Tu dois repasser deux matières, au choix, souvent celles où tu peux gratter le plus de points.
Moi, j’étais en filière économique et sociale (ES), mais ce n’est pas là que j’ai échoué.
Ce qui m’a plombé, c’est la philo (j’ai eu 8/20 je crois) et l’histoire-géo : un carnage.
En histoire-géo, si t’as pas les dates et les événements précis, même si tu as compris le contexte, ça suffit pas. C’est zéro.
Bref. Même aux rattrapages, j’ai pas réussi. Je crois que j’étais à 9, quelque chose.
Donc, je ne pouvais pas avoir le bac. Et quand t’as pas le bac, ben… tu ne peux pas aller à l’université, ni faire certaines études. Ça ferme beaucoup de portes.
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Et puis surtout… au niveau des parents, c’est très dur.
Tous les parents veulent que tu aies ton bac. C’est "la base". Si tu ne l’as pas, ils te regardent comme si t’étais une cause perdue. Genre :
"Mais qu’est-ce qu’on va faire de toi ? T’as raté ta vie à 18 ans, quoi."
Moi, j’ai eu de la chance. Mes parents m’ont laissé une deuxième chance. Même plus que ça.
Donc j’ai refait une année de terminale — la dernière classe du lycée — et j’ai fini par l’avoir, ce fichu bac.
Encore une fois, de justesse. Parce que je n’ai toujours pas énormément bossé… mais un peu plus quand même. J’ai fait quelques fiches de révision.
Et puis il faut dire que j’ai eu 16 en maths. Les maths, ça comptait pas mal dans ma filière. J’étais pas mauvais.
Cette année-là , les sujets m’ont semblé faciles. On n’a pas eu des pièges trop tordus.
Normalement, au bac, ils essayent de piéger un peu, de mettre des questions plus difficiles que celles qu’on a vues en cours… mais là , ça allait.
Donc voilĂ . Bac en poche.
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Et là , j’ai dit à mes parents :
"Moi, je veux pas faire d’études tout de suite."
Comme mon pote, à l’époque (je vais pas dire son nom, je vais pas l’afficher), je voulais travailler.
Et là encore, mes parents ont été super. Ils m’ont pas viré, ils m’ont pas mis à la porte, ils m’ont pas imposé un régime militaire — même s’ils auraient pu.
Ils m’ont conseillé, ils ont fait leur rôle de parents, vraiment très bien.
Mais moi, dans ma tête de jeune idiot, je voulais de l’argent. Immédiatement.
Je comprenais pas encore que les études, c’est pour en gagner plus tard.
J’étais là : "Moi, je veux faire un projet. Maintenant."
J’avais déjà envie de liberté. Et je m’étais dit : "Pour être libre, il faut de l’argent."
C’était pas une idée complètement idiote sur le fond, mais mal formulée, mal pensée.
Mes parents me disaient : "Mais non… Il faut un bagage."
(Et là , dans ma tête, je me disais "un background"… putain, non, le mot c’est bagage.)
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Donc voilà : j’ai commencé à bosser.
Premier vrai boulot après le bac : dans une centrale d’achat.
Alors une centrale d’achat, c’est un gros entrepôt où on stocke les produits avant de les envoyer dans les supermarchés. Moi, c’était pour les supermarchés Leclerc.
Les produits arrivaient chez nous, on les répartissait, et on préparait les commandes pour chaque magasin.
J’avais une espèce de petit véhicule, genre mini-vaisseau spatial.
C’était un transpalette, mais un modèle un peu spécial, avec une nacelle.
Donc j’étais debout sur une plateforme, avec un guidon comme un vélo. À l’arrière, il y avait deux "bras" pour soulever les palettes.
Une palette, pour ceux qui ne savent pas, c’est une sorte de socle en bois sur lequel on empile les produits.
Et donc, ce qu’on faisait : on prenait les feuilles de commande des magasins, et on allait chercher les produits.
"10 packs de Coca, 15 de Perrier", etc.
On chargeait la palette, on la filmait (c’est-à -dire : on l’entourait de plastique étirable), et on la déposait dans une rangée pour qu’elle soit ensuite chargée dans un camion.
[00:10:00]
Et là , au début, mon boulot, c’était justement de charger les camions.
Mais attention : c’est du Tetris de haut niveau.
Faut rentrer un max de palettes dans un minimum d’espace. Chaque centimètre compte. Et moi… bah j’étais une vraie catastrophe.
Je cassais des palettes en bois tous les jours.
La responsable de zone me regardait genre : "Mais il est débile ou quoi ?"
(Elle ne l’a pas dit comme ça, mais c’était clairement dans ses yeux.)
Parce que soulever une palette, ça demande un geste précis. Si t’es mal aligné, tu casses tout. Et comme les produits sont déjà dessus, bonjour le bazar !
Mais à la fin de mon contrat, j’étais un peu moins nul… et surtout, ils avaient peut-être besoin de monde.
Donc ils m’ont transféré à un autre poste : préparation de commande. Là , j’étais plus isolé, j’avais une équipe, et… bah… on faisait un peu n’importe quoi. Mais je te raconterai ça juste après.
[00:10:45]
Donc comme je disais, après le chargement des camions (où j’étais franchement pas au top), j’ai été transféré à la préparation de commandes. Et là , tout a changé.
Parce que déjà , j’étais plus tout seul. J’ai rejoint une équipe, avec d’autres... comment dire... énergumènes.
Des mecs aussi fous que moi, parfois pires. Et du coup, bah on s’est bien marrés.
On faisait, entre autres, des courses de transpalettes.
Alors là , faut imaginer le truc : tu es sur ton engin, dans de grandes allées remplies d’étagères de 10 mètres de haut, chargées de palettes qui pèsent une tonne. Et toi, tu fonces là -dedans à toute vitesse comme si t’étais dans Mario Kart.
Autant te dire : si tu rates ton virage, t’es mort.
Mais bon, à l’époque, on n’avait pas trop conscience du danger. On s’amusait, on rigolait, on faisait les idiots.
[00:11:30]
Et parfois, quand tu charges mal ta palette, par exemple en mettant un gros sac de croquettes de 20 kg tout en bas, et des petits cartons instables au-dessus, bah ta palette devient une Tour de Pise.
Et là , quand tu essaies de la filmer — c’est-à -dire de l’enrouler de plastique pour la stabiliser — bah... ça penche. Et parfois, ça se casse la gueule.
Faut tout recommencer.
Franchement, j’en ai vu plein des palettes comme ça, mais je crois que les miennes, en vrai, elles ont toujours tenu.
Mais ce qui était vraiment tendu, c’était le transport final de la palette jusqu’à la zone de chargement.
Parce que là , t’as 3 mètres de haut, une tonne de produits, et si ça tombe… c’est la cata.
En plus, parfois, y’avait du verre dans les colis. Donc si la palette tombe, t’as du Perrier ou du vin partout.
Donc même si c’était fun, c’était aussi stressant.
[00:12:15]
Et c’était donc mon deuxième vrai boulot, après le castrage du maïs.
Et lĂ , je me suis dit : "Bon, ok. Mehdi, il va peut-ĂŞtre falloir se bouger les fesses un peu."
C’est là que j’ai commencé à me dire qu’il fallait que je fasse des études.
Alors je me suis tourné vers l’informatique. Et après ça, j’ai eu des jobs dans ce domaine-là aussi — mais ça, j’en parlerai peut-être dans un autre épisode. Parce que là , ça commence à faire long.
Donc, on va dire que ce premier épisode, c’était surtout pour te parler de mes premières expériences professionnelles.
Après l’informatique, j’ai encore fait plein d’autres choses…
Et au final, je suis arrivé à ce que je fais aujourd’hui : enseigner le français.
C’est un parcours un peu long, un peu chaotique, mais intéressant, et je pense que ce sera l’occasion de continuer à discuter ensemble.
[00:13:00]
En tout cas, je vais m’arrêter là , parce que je suis crevé.
Mais merci infiniment pour tout le soutien que vous m’apportez, pour toutes ces conversations, tous ces échanges.
C’est une vraie richesse pour moi. Je me sens vraiment chanceux de faire ce que je fais aujourd’hui.
Et merci à vous, surtout, qui écoutez ce podcast… si on peut appeler ça un podcast, hein.
C’est quand même un format un peu… original.
Surtout comparé à ce qu’on trouve habituellement pour les apprenants de FLE.
Alors oui, je vous préviens : il va falloir étudier la transcription sérieusement, surtout si vous n’êtes pas très avancé.
Mais c’est un super exercice, parce qu’à un moment donné… faut sauter dans le grand bain !
[00:13:45]
C’est bien, le petit bain. L’eau jusqu’au nombril, on est à l’aise. Mais au bout d’un moment, faut apprendre à nager pour de vrai.
Alors moi, je vous pousse direct dans le grand bain. Trois mètres de profondeur, pas de brassards.
Mais je vous assure : vous allez pas mourir.
C’est peut-être difficile pour certains, très difficile pour d’autres.
Mais je vous encourage à faire l’effort. À essayer de comprendre un français vraiment authentique, pas scolaire.
Les ressources plus "scolaires", c’est bien pour commencer, pour se lancer, pour avoir les bases.
Mais après, il faut évoluer. Il faut se confronter à du français réel. Et c’est comme ça que vous allez progresser, gagner en confiance, et rester motivés.
Mais bon, la motivation, ça, on en parlera une autre fois. Promis.
Merci Ă tous. Mille fois. Et Ă bientĂ´t.
âś…Â Version FALC (Facile Ă€ Lire et Ă Comprendre) - Épisode 1 : HORS-SÉRIE (P'ti boulot)Â
Épisode 1 : HORS-SÉRIE (P'ti boulot)
Version FALC – Facile à lire et à comprendre
đź‘‹ Bonjour !
Bienvenue dans mon podcast.
Aujourd’hui, je vais te parler de mes premières expériences de travail.
Quand j’étais adolescent, j’ai commencé à travailler pendant l’été.
👦 J’avais tout juste 16 ans
Je venais de finir le collège.
Le collège, en France, c’est entre 11 et 15 ans.
Moi, je n’ai jamais redoublé, donc j’ai fini à 15 ans.
À cet âge, je voulais partir en vacances avec mes amis.
Mais mes parents n’avaient pas assez d’argent pour tout payer.
Alors j’ai décidé de travailler pendant les vacances pour gagner un peu d’argent.
🌽 Mon premier travail : castrer le maïs
J’habitais dans une région avec beaucoup de champs.
Donc mon premier travail a été dans l’agriculture, dans un champ de maïs.
Le maïs, c’est une plante avec des grains jaunes que les gens ou les animaux mangent.
J’ai travaillé dans un champ de maïs pour enlever les fleurs.
Ce travail s’appelle : le castrage du maïs.
Je commençais à 6 heures du matin.
Je devais porter un imperméable car les plantes étaient mouillées.
Mais après une heure de travail, j’avais très chaud.
Alors j’enlevais mon imperméable, mais les feuilles du maïs me coupaient les bras.
Elles sont très coupantes !
C’était un travail difficile.
Mais j'ai gagné environ 600 à 700 euros pour deux semaines.
C’était beaucoup d’argent pour moi à l’époque.
📦 Mon deuxième travail : la centrale d’achat
Après le lycée, je ne voulais pas faire d’études tout de suite.
Alors j’ai travaillé dans une centrale d’achat.
Une centrale d’achat est un grand entrepôt.
Les produits arrivent dans l’entrepôt.
Ensuite, ils sont envoyés dans les supermarchés.
Je travaillais avec un transpalette.
C’est une machine électrique pour porter des palettes.
Une palette, c’est une plateforme en bois pour transporter des produits.
🏎️ On s’amusait aussi...
Avec mes collègues, on faisait parfois des courses avec les transpalettes.
C’était très dangereux, mais aussi très amusant.
On devait aussi filmer les palettes, c’est-à -dire mettre un plastique autour pour qu’elles ne tombent pas.
Mais parfois, les palettes étaient mal préparées.
Elles étaient instables comme la tour de Pise.
Il fallait recommencer !
Après ces premières expériences, j’ai compris que c’était important de faire des études.
Alors j’ai décidé d’étudier l’informatique.
Plus tard, j’ai aussi eu d’autres boulots…
Et aujourd’hui, je suis prof de français pour les personnes qui apprennent la langue.
Merci beaucoup d’avoir écouté ce podcast !
C’est un français authentique, un peu difficile parfois.
Mais si tu veux progresser, il faut écouter du vrai français.
Tu peux lire la transcription complète si tu veux comprendre mieux.
Et tu peux écouter plusieurs fois pour t’habituer au rythme.
🎯 Courage, tu vas progresser !
âś…Â Vocabulaire illustrĂ© - Épisode 1 : HORS-SÉRIE (P'ti boulot)Â
Une grande parcelle de terre où pousse du maïs (grande plante avec des feuilles coupantes et des épis jaunes)
Enlever certaines fleurs des plants de maïs pour contrôler leur reproduction (travail agricole saisonnier très physique)
Une machine utilisée dans les entrepôts pour transporter des charges très lourdes sur des palettes
Une sorte de planche en bois sur laquelle on empile des marchandises (eau, nourriture, cartons, etc.)
Entourer une palette avec du plastique (film étirable) pour que les produits ne tombent pas pendant le transport
6. Une centrale d’achat
Un grand entrepôt où arrivent les produits avant d’être envoyés dans différents magasins